Le TPL avec le travail

Mon employeur n'est clairement pas informé de la situation.

Ca serait clairement impossible de le faire : je travaille comme éducatrice spécialisée... Qui plus est dans un foyer géré par des bonnes soeurs, dont certaines ont une ouverture d'esprit fort relative.

Donc annoncer cash "J'ai des soucis psy, je fais des crises d'angoisse, je prends des anxios et je me coupe", je pense que ça risquerait de déclancher la 3ème guerre mondiale. Ou au moins mon licenciement.

Après, niveau rendez-vous psy, j'ai des horaires qui me permettent de les caler hors de mes horaires de travail, ce qui est pas mal cool.

Par le passé, j'ai eu un suivi de groupe (pour mes troubles alimentaires), et là, ça impliquait des horaires moins pratiques pour mon travail (mon ancien travail, en l'occurence).

Là, j'avais dit cash que j'avais un suivi pour mes TCA, me disant que potentiellement mon chef d'équipe arrêterait de me casser les couilles avec ça... Mais il s'est avéré que c'était une mauvaise idée, vu qu'on s'en est servi pour me renvoyer mes merdes psy dans la gueule...

Après, sincèrement, je pense que c'est difficile de généraliser. A mon ancien taf, c'était des francs connards, qui ont bien enfoncé le clou (et ma tête sous l'eau, au passage). Et clairement, ils étaient à l'affut de la moindre possibilité de m'en mettre plein la gueule.

Après, "chat échaudé craint l'eau". Donc à l'avenir, j'éviterai autant que possible de dire ouvertement que j'ai des souci psy.

Par contre, j'en ai parlé ouvertement, mais en en parlant au passé, pour expliquer mon point de vue face à une situation (le suivi psy d'un enfant, à mon boulot).

Autre possibilité, un truc qu'on m'avait donné quand j'étais au chomage, pour éviter d'avoir à mentionner le suivi psy :

Demander à son médecin de faire les certificats médicaux à la place de son psy. Sans mentionner le motif de l'arrêt de travail.

Sinon, quand je dois arriver en retard à mon travail parce que mon RV de psy empiète juste un bout sur mon travail je dis que j'ai "un rendez vous médical", ce qui n'est pas mentir, mais qui est éluder une partie de la vérité.

Personne ne m'a jamais demandé de fournir un justificatif, d'autant que si j'arrive un peu plus tard, je pars aussi un peu plus tard pour compenser.

A voir si ca peut marcher chez toi ?

Ouais, c'est possible... c'est juste que c'est moi qui me sens mal avec ça. Si c'était un rendez-vous par mois, ça passe, mais un ou deux par semaine, je trouve que ça fait louche...
J'ai peur que les gens finissent par se poser des questions, ça fait beaucoup de rendez-vous médicaux.

Mais comme je disais, je n'aurais peut-être plus ce problème parce que je ne vais plus y aller en thérapie.

Merci tout de même pour vos suggestions.

Annick

Ou changer de psy et avoir un psy qui a des horaires plus arrangeants ?

Trouver un psy francophone dans mon trou est assez compliqué... j'ai déjà fait le tour...
Et pour l'horaire aussi c'est dur, ici tout est ouvert de 8 h et 17 h... comme mon travail...
En tout cas, ce n'est plus important. Je m'excuse de vous avoir déranger avec ça.

Annick

Déjà, tu ne déranges pas.

Et après, j'avoue trouver un brin foireux le plan "je me suis pris la gueule une fois ou deux avec le travailleur social, donc je vais tout lacher".

Pas l'impression - à lire tes posts en ce moment - que tu sois des masses dans la période tout à fait idéale pour faire "Lol, trop un con, je lache tout le suivi, je me démerderais sans".

Ensuite... Sans jouer les rabats joie, on ne peut pas toujours gérer les conflits par la fuite. Ok, tu es super énervée de ce qu'il t'a dit (il t'a dit quoi, au fait ?), mais... vu que c'est un professionnel, payé pour ça et tout... n'est ce pas l'occasion de t'entrainer à gérer un conflit, mettre les choses à plats, poser tes limites (oui oui, toutes ces choses qui ne sont pas siiiii faciles à faire...), au lieu de faire un plan fuite, qui, outre le fait de ne pas t'avoir appris à gérer les conflits, te laisse sans suivi alors que tu en as possiblement besoin d'un ?

Je m'excuse quand j'ai écrit ce message pour avoir des conseils, j'avais encore espoir que ça se régle avec mon psy. Je voulais vraiment y mettre du mien et aller à mes rendez-vous. C'est pourquoi je cherchais une solution pour mon travail... mais depuis, beaucoup de chose en changer... alors je suis désolée de vous avoir embêter avec cette question.
J'ose espérer que les réponses pourront aider d'autres qui suivrent une thérapie en même temps que leur travail.

Merci,

Annick

D'un, tu ne déranges personne sur ce forum. Vraiment.

De deux, j'ai 15 ans, donc je ne travaille pas, et je ne peux pas directement répondre à ta question. Mais j'ai fait quelques jours de remplacement cet été, un truc un peu physique, et par temps chaud de plus. Du coup, je me suis mise en manches courtes alors que pleins de cicatrices partout. Mon "employeur" n'a rien dit, ne m'a pas renvoyé, n'a fait aucune remarques, même si je voyais bien que la pitié gouvernait un peu son regard quand il se posait sur moi. Mais enfin, je pense qu'il ne m'aurait pas renvoyé si j'avais vraiment travaillé chez lui.

Donc je pense qu'il faut juger par rapport au potentiel de connerie de ton employeur ou de tes collègues, aussi.

(J'ai lu un peu en diagonale le topic et la discussion avec Cara, donc excuse si je suis HS)

Concrètement, il se passe quoi avec ton psy qui remette aussi drastiquement en question le suivi ?

Sincèrement, j'avoue que je ne te "sens" pas, que j'ai l'impression que tu as besoin d'un suivi, que tu ne vas pas franchement bien en ce moment, et que cette histoire laisser tomber le suivi sent très fort le mauvais plan...

Caramel,

Ben oui, je vais franchement mal, je l'avoue.... c'est correct maintenant?

Annick

Hey, sois pas sur la défensive, mon but est pas de te pourrir la gueule, loin de là !

Après, oui, un peu l'impression que dire "c'est bon, problème clos", c'est une manière un peu moisie de ne pas parler du vrai problème...

Sincèrement, je pense que c'est clairement pas une bonne idée de tout plaquer avec ton psy là en ce moment.

Concrètement, il s'est passé quoi pour que tu ne veuilles à ce point là plus entendre parler de ce psy ?

Euh...

Me bouffer la gueule, c'est pas particulièrement nécessaire, je pense...

Le but n'est pas nécessairement de te faire le plus de mal possible, mais vachement l'impression que tu es dans un trip vachement pas constructif là...

Je ne dis pas que c'est facile, ni que ça se fait en un claquement de doigts... Mais parler, au lieu de garder la merde... C'est pas une mauvaise chose, bien au contraire.

Et aussi... Vachement l'impression que tu refuses assez sèchement d'être remise en question.

Après, si tout dans ton attitude et dans ta manière d'aborder la vie était idéal, tu n'aurais probablement aucunement besoin de remise en question... Sauf que si c'était le cas, je doute que tu serais sur ce forum (c'est le cas de pas mal tout le monde, hein...).

Donc bon... te faire remettre en question, ça peut aussi apporter d'autres avis, d'autres regards.

Et ouais, clairement, j'ai une impression, peut-être complètement fausse, que tu fuis ton psy non pas "à cause d'une chicane", mais "parce qu'il tape un peu trop juste". Ou sur des sujets qui font mal.

Pas l'impression que la fuite soit franchement un bon plan...

salut Annick,

j'ai quelques questions.
C'est un psychologue ou un psychiatre (j'ai l'impression que c'est un psychiatre, me semble que les psychologues sont généralement plus "humains" que la personne que tu décris)? Au public ou au privé? (j'ai l'impression au public mais peut-être je me trompe)
Tu es d'où au Canada, c'est où ton trou?
Si trouver un autre psy francophone est difficile, aurais-tu vraiment trop de difficultés avec un anglophone?

Quelles autres possibilités d'aide (urgence psychiatrique?) pourrais-tu envisager?

Tu dis que tu vois aussi un psychiatre et que tu l'aimes bien. Tu n'envisage pas de continuer avec lui non plus ?

J'avoue que sur ce coup là, je ne pige pas du tout la réaction de ton travailleur social...

J'aurais compris une réaction pareille de la part d'un ami qui se sent blessé de ne pas avoir été directement dans la confidence, mais de la part d'un professionnel, wtf ?!

Pourquoi as-tu cette obligation de passer par le travailleur social pour aller voir un psychiatre ?

Caramel a écrit:

J'avoue que sur ce coup là, je ne pige pas du tout la réaction de ton travailleur social...

J'aurais compris une réaction pareille de la part d'un ami qui se sent blessé de ne pas avoir été directement dans la confidence, mais de la part d'un professionnel, wtf ?!

Pourquoi as-tu cette obligation de passer par le travailleur social pour aller voir un psychiatre ?

Moi non plus je comprends pas

Moi non plus, je ne comprends pas pourquoi il me tape encore dessus... ok, lorsque je suis allée le voir, c'était correct qu'il me dise que je m'étais mal comporté. Je l'ai mal pris sur le coup, mais ça va.
Ce qui me fâche, qu'il me tape encore dessus parce que j'ai essayé de lui expliquer par écrit comment je me sentais... je n'arrive juste pas à comprendre qu'est-ce qu'il y a de mal là dedans.... et à ceux que j'en avais parlé avant (amis, fille de l'association) trouvaient que la lettre c'était une excellent idée vue que pour le moment j'avais de la difficulté à m'exprimer en parole...

Maintenant, ça fait juste que j'ai peur de lui et que je ne veux plus le voir...

Pour le psychiatre, si je veux le voir, ça pourrait sûrement s'arranger... mais je n'ai pas envi d'aller le voir plus que ça. Je ne vois pas qu'est-ce que ça me donnerait.

Annick

Ben franchement, j'avoue que l'idée de ne pas avoir du tout de suivi, de possibilité de "vider ton sac", alors que tu es allègrement suicidaire en ce moment, ça me parait être un vachement mauvais plan...

Je comprends que là tu te sentes pas des masses en sécurité avec l'idée de te confier vu comme ça s'est terminé avec le travailleur social, mais quand même l'impression que tu as besoin d'aide et de soutien...

Et aussi d'une "barrière de sécurité", histoire de ne pas trop te laisser t'enfoncer sans réagir...

Pourquoi tu as l'impression que ça ne t'apporterais rien de voir le psychiatre, alors que tu as dit que tu avais un bon contact avec ?